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Meghan Hildebrand

Dans cette entrevue, la peintre originaire du Yukon Meghan Hildebrand revient sur son approche maximaliste, l’équilibre entre chaos et harmonie, et sa fascination pour les paysages façonnés par la main humaine. Elle parle de son processus créatif, de l’évolution de ses thèmes, et du dialogue silencieux entre industrie, nature et imagination dans son œuvre.

Finders Keepers, acrylique sur toile, 60 x 48 po

Votre approche picturale est décrite comme maximaliste. Comment parvenez-vous à équilibrer la sensation de « plénitude » sans submerger le spectateur dans des compositions aussi denses?

Je crois qu’une partie de la réponse réside dans le maintien d’une palette de couleurs limitée et harmonieuse. J’ai aussi développé un sens de la composition qui guide le regard le long d’un parcours cohérent. Les éléments sont disposés de façon compréhensible. Cela dit, je sais que certaines de mes toiles en submergent quand même certains.

Vous êtes la fille d’une artiste et d’un mineur. Quel rôle cette dualité familiale a-t-elle joué dans votre rapport au paysage et à l’industrie?


Je n’ai pas beaucoup d’intérêt pour la peinture de la nature « pure ». Beaucoup d’artistes le font déjà très bien. Ce qui m’intéresse, c’est ce que les humains ont fait au paysage et comment celui-ci s’adapte à leur présence. La vision de mon père, selon laquelle les ressources doivent être extraites, m’a poussée dans la direction inverse. J’éprouve une profonde révérence pour la nature, et j’espère que mon travail le traduit. Mes deux parents m’ont transmis un sens aigu de l’observation, l’œil artistique de ma mère et l’attention à la composition de mon père.

Adaptations, acrylique sur toile, 36 x 48 po

Vous évitez délibérément la représentation figurative, préférant peindre « les traces des gens ». Pourquoi cette absence est-elle cruciale dans vos récits visuels?


J’aime que le spectateur puisse se projeter dans la scène. J’introduis souvent des points d’entrée, comme des sentiers, des portes ou des hublots. Dès qu’une figure humaine est présente, elle tend à devenir le centre de la narration. J’aime l’art figuratif, mais ce n’est pas ce que j’aime créer.

Décrivez votre processus créatif et la façon dont vous abordez une nouvelle toile.


J’aime tendre et apprêter mes toiles moi-même, c’est presque un rituel. Comme défi personnel, j’essaie souvent une nouvelle approche à chaque série. Récemment, j’ai commencé à utiliser des photos comme point de départ. Je m’en sers pour une première ébauche rapide, puis je les mets de côté. Ensuite, je planifie la couleur, je prépare mes mélanges, et je construis progressivement la peinture. J’aime travailler sur plusieurs toiles en même temps, pour éviter de trop m’attarder ou de tomber dans le simple « décoratif ».

Fjord Tough, acrylique sur toile, 48 x 36 po

Qu’est-ce qui vous pousse à alterner entre grandes toiles acryliques et aquarelles, et comment chaque médium influence-t-il le sujet ou l’atmosphère?


Les grandes toiles sont exigeantes, autant physiquement que mentalement. Avec l’acrylique, il y a une construction, une déconstruction, une recherche d’équilibre jusqu’à ce que tout semble juste. Les couches successives créent une impression d’espace réel. L’aquarelle, au contraire, est un exercice plus calme et méditatif. Je m’assois, je laisse venir les formes, je dessine à partir de mon imagination.

Awake in the Woods, 48x36

Pouvez-vous présenter certaines de vos séries passées et évoquer vos projets à venir?


J’ai beaucoup aimé la série Ship in the Woods, inspirée d’une photo d’un vieux bateau à aubes abandonné dans les bois. Au Yukon, ces bateaux ont une valeur historique. Quelques années plus tôt, j’avais façonné une collection de bateaux en céramique, qui ont servi de modèles à ces peintures. Les toiles placent ces navires dans des paysages imaginaires, parfois disproportionnés, comme des jouets dans un jardin. J’aimais le côté circulaire du processus: créer mes propres modèles et les peindre ensuite.

Jusqu’ici, mon travail représente surtout des espaces extérieurs. J’aimerais explorer l’intérieur, peut-être la vue depuis l’un des lieux que j’ai déjà peints. Ce serait un défi intéressant, plus structuré, plus réfléchi.

L’essai de Gordon Young affirme que votre travail est “une tentative bruyante et explosive de réveiller l’humanité de son apathie.” Pensez-vous que l’art puisse avoir ce rôle d’appel ou de réenchantement dans le monde actuel?

Le texte de Gord est fascinant et m’a fait voir mon œuvre sous un angle nouveau. La philosophie n’est pas mon domaine! Pour moi, l’art est une pause face à la réalité, un espace où j’ai le contrôle. Il m’a aussi permis de me connecter aux autres. Comme spectatrice, j’ai déjà été transformée par des œuvres qui m’ont fait voir la beauté ou la magie autrement. Donc oui, tout à fait.

Avez-vous une exposition à venir où l’on pourra voir votre travail?

Ma prochaine exposition est prévue à l’automne 2026 chez Mayberry Fine Art à Winnipeg. Mon travail est aussi visible sur mon site web, où figurent les galeries qui le présentent à l’année


Pour découvrir davantage l’univers de Meghan Hildebrand, visitez son site web et suivez-la sur Instagram.


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